Anxiété, dépression, difficultés à dormir ou perte d’appétit… Parfois, on peut se sentir perdu dans sa propre existence. Mais tu n’es pas seul ! Comment reconnaître les signes qui alertent ? À qui en parler, et quand ?
Covid-19, guerres, attentats... les jeunes, exposés à ces événements, connaissent une nette dégradation de leur santé mentale : c’est peut-être la raison de ton mal-être. Entre 2005 et 2021, la prévalence de la dépression est passée de 9 à 20 %.
Les signes qui alertent
Le mal-être a des signes qui ne trompent pas : tristesse, angoisse, épuisement, idées noires ou pensées intrusives (« je ne manquerai à personne si je disparaissais » est une pensée intrusive récurrente). Mais, parfois, il est plus difficile de prendre conscience que tu vas mal. Ça peut se traduire par l’impossibilité à se rendre sur son lieu scolaire ou de travail, par des difficultés relationnelles, par des troubles de la sexualité, par des accidents ou maladies à répétition, par des douleurs, par des troubles du sommeil, par une succession d’échecs (aux examens, par exemple).
Attention aussi aux comportements destructeurs envers toi-même : cela va de la consommation excessive ou addictive (alcool, drogue, tabac, médicaments ou même jeux vidéo, jeux d’argent, sexe) aux tentatives de suicide, en passant par les actes auto-agressifs comme la scarification, les troubles alimentaires comme l’anorexie ou la boulimie, les conduites à risque au volant…
Pourquoi je vais mal ?
Il existe des causes physiques, comme une condition neurologique (autisme, TDAH, épilepsie), une prédisposition génétique (pour la schizophrénie, la bipolarité), ou même une blessure à la tête. Mais les causes peuvent également être liées à ton environnement, notamment lorsque vient le temps de se (re)trouver sur les questions d'appartenance : identité de genre, orientation sexuelle, relations amicales et amoureuses qui te correspondent, perspective d’avenir épanouissante.
Tu n’es pas seul(e)
En cas de détresse, il ne faut pas hésiter à se confier à un adulte de confiance : parent, membre de la famille, professeur. Les proches peuvent apporter du soutien, essentiel, mais ne peuvent pas remplacer un médecin quand le mal-être devient trop handicapant.
Il existe aussi des lieux et des lignes d’écoute gratuits et confidentiels destinés aux jeunes, comme les Points accueil et écoute jeunes (PAEJ), les Espaces santé jeunes, les Maisons des adolescents, la Nightline...
Gare aux distorsions cognitives !
Prends le temps de comprendre et de connaître les émotions et les pensées qui te traversent : car, souvent, quand ça va mal, ces pensées sont déformées. Ces distorsions cognitives sont causées par le cerveau, qui transforme les informations extérieures en sentiment de honte, de jugement ou de culpabilité. Par exemple : un simple mal de tête peut amener des pensées comme « je suis nul(le), incapable de faire quoi que ce soit ». Connaître ce processus permet de lutter contre, par exemple en notant trois choses positives vécues dans la journée : petites victoires ou réussites, bon moment, parole ou pensée positive. Il est essentiel d’apprendre à s’aimer, soi et son corps !
Ressources :
www.jepeuxenparler.fr
www.psycom.org/agir/lorientation/larbre-des-ressources
3114 en cas d’idées suicidaires
Ligne d’écoute Nightline
Dispositif Mon Soutien Psy ou Santé Psy Étudiant
Source : Bonne Santé Mutualiste