Le nombre d’établissements d’audioprothèse a augmenté de 48,7 % en 3 ans ! Que ce soit en proposant à leurs adhérents une liste de praticiens ou en gérant elles-mêmes des centres d’audioprothèses, les mutuelles cherchent à orienter au mieux. Pourquoi? Explications.
Plus de 10 % de la population serait confrontée à une perte d’acuité auditive, mais seulement 17 % des personnes atteintes ont un appareil auditif. Ce qui laisse donc à la profession un nombre très appréciable de Français à équiper. Résultat, les établissements fleurissent à chaque coin de rue.
Bien évaluer le ratio qualité-prix
Il n’est pas facile de savoir vers qui se tourner. D’autant que les prix peuvent aller du simple à plus du triple : entre 600 à plus de 2000 euros par appareil. Les dépassements sont donc monnaie courante. Certes, il existe désormais une offre comprise dans le panier de soin 100 % santé, mais elle est a minima. Quant aux enseignes low cost, vous risquez de vous retrouver avec des appareils de piètre qualité et d’une durée de vie plus courte que votre échelonnement de paiement…
Il est donc conseillé de faire des devis dans plusieurs établissements et d’opter pour celui en qui vous avez confiance. C’est aussi la raison pour laquelle les mutuelles conseillent certains réseaux ou se dotent de centres spécialisés : pour que leurs adhérents puissent maîtriser à la fois la qualité et le coût.
Un accompagnement au long cours
La proximité est aussi un facteur à prendre en compte : il faut de l’audioprothésiste soit proche du domicile pour pouvoir s’y rendre facilement, pendant l’adaptation aux appareils, au moindre problème, ou pour le suivi chaque année. L’audioprothésiste n’est pas qu’un vendeur de prothèses auditives. Il accompagne en effet le patient dans les différentes phases : c’est lui qui conseillera l’appareil le plus adapté, puis qui réalisera les tests d’audition, les bilans auditifs, puis les réglages des appareils. L’accompagnement comprend aussi une part d’accompagnement psychologique du patient, qui joue un rôle non négligeable dans l’acceptation de l’appareillage, pour que le patient s’astreigne à mettre ses appareils, à bien les entretenir, à ne pas hésiter aussi à venir si des bruits parasites apparaissent, s’il y a de l’inconfort ou tout élément qui viendrait gêner le patient. Il est donc important de trouver un professionnel à votre écoute.
- LES ACTES DE L’AUDIOPROTHÉSISTE -
>> La vérification des conduits auditifs ou otoscopie
>> Le conseil dans le choix de l’appareil selon la perte auditive, le mode de vie, les préférences du patient
>> Dans certains cas, la prise d’empreinte des conduits auditifs
>> L’adaptation de l’appareil auditif
>> L’évaluation : l’audioprothésiste évalue l’efficacité du dispositif en effectuant différents tests pour vérifier que les réglages conviennent.
>> Les réparations de l’appareil auditif : changement d’embout, filtre, coque.
>> L’accompagnement
PARCOURS ET REPÈRES
. Diplôme : Bac + 3 (Diplôme d’État d’audioprothésiste), accès sur concours
. Nombre de praticiens concernés : 4 478 en 2023 selon la Drees*
. Salaire : 2000 euros pour un débutant, jusqu’à 5000 euros
. Secteur : Santé
. Statut : Indépendant ou salarié (65 %) en centres spécialisés
. Moyenne d’âge : 37,8 ans en 2022
. Répartition : 49,2 % de femmes, 50,8 % d’hommes (c’est la profession médicale la plus paritaire)
* Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Source : Bonne Santé Mutualiste