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Quand les défenses immunitaires s’enflamment

Prévention & actions sociales | Publié le 09 avril 2024

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Maladie du système nerveux central, la sclérose en plaques représente la première cause de handicap sévère non traumatique chez les jeunes adultes. Zoom sur cette maladie qui touche en France 100 000 personnes.

 

La sclérose en plaques, aussi appelée SEP, est encore une maladie mystérieuse, dont les origines ne sont pas encore établies et pour laquelle il n’y a aucun traitement.

 

 La myéline attaquée 

Si l’on ne connaît pas les causes de la survenue d’une SEP, on en connaît le processus, en trois phases. Tout se passe dans le système nerveux central, c’est-à-dire dans le cerveau et la moelle épinière, et plus particulièrement sur la myéline, cette gaine qui protège les neurones et isole les nerfs. Lorsque cette gaine de myéline est enflammée, sans que l’on en connaisse l’origine, elle se dégrade en empêchant la transmission des influx nerveux : le message n’est plus transmis. Privé de sa gaine, le neurone souffre de manière irréversible et finit éventuellement par disparaître.

Les lésions se voient très facilement à l’IRM : elles prennent la forme de plaques, disséminées dans le système nerveux.

 

 Une grande variété de symptômes 

C’est cette dissémination qui crée la grande variété de symptômes que l’on constate en phase 1 de la SEP. En effet, ils dépendent de la localisation des plaques.

Néanmoins, on remarque une prévalence des troubles des fonctions sensitives, qui peuvent être inauguraux de la maladie ; engourdissement, fourmillements, sensations d’eau qui coule sur la peau... Peuvent s’ajouter des troubles moteurs, des symptômes visuels, des troubles de l’équilibre et de la coordination, des troubles cognitifs... Ces symptômes ne sont pas présents en continu mais sous forme de poussées ; c’est ce que l’on appelle la “forme rémittente”, qui peut durer de nombreuses années.

La deuxième phase, dite “phase secondairement progressive”, voit les poussées disparaître pour laisser la place à un handicap qui s’accroît de façon progressive

 

 Les femmes plus touchées que les hommes 

Dans 80 % des cas, la maladie se déclare entre 20 et 35 ans, soit chez les jeunes adultes. Fait très rare, elle peut également se déclarer durant l’enfance (3 % des cas), ou après 40 ans. Mais ce qui questionne le plus, c’est la féminisation de la maladie. Dans les années 1950, elle touchait deux femmes pour un homme.

Aujourd’hui, elle touche trois femmes pour un homme. Certains chercheurs avancent plusieurs hypothèses pour expliquer le phénomène, touchant les facteurs hormonaux ou l’alimentation…

 

 Aucun traitement, mais des espoirs 

Il n’y a à ce jour aucun traitement pour guérir de la SEP. Malgré tout, depuis une quinzaine d’années, les médicaments qui contrent l’inflammation sont de plus en plus efficaces et permettent de réduire la fréquence des poussées. Ils améliorent ainsi la qualité de vie des malades, mais ne les guérissent pas.

À l’heure actuelle, la recherche se penche sur les mécanismes de réparation cellulaire, qui reconstruiraient la myéline et rétabliraient la transmission de l’influx nerveux. Les essais concernant les patients en deuxième phase sont encourageants et font espérer de venir un jour à bout de cette maladie neurologique

 

EN CHIFFRES
>> 100 000 personnes atteintes de SEP en France
>> 4 000 à 6 000 nouveaux cas en France chaque année
>> 75% des personnes atteintes sont des femmes
>> 80% des cas débutent entre 20 et 35 ans
>> 3% des cas débutent dans l’enfance

 

Source : Bonne Santé Mutualiste


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