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Compostage, désormais on trie ses biodéchets

Prévention & actions sociales | Publié le 09 janvier 2024

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En moyenne, quotidiennement, chacun de nous jette 83 kg de biodéchets par an, ce qui représente un tiers de la totalité des déchets non triés. Depuis le 1er janvier, l’ensemble des biodéchets et des huiles usagées doit faire l’objet d’une collecte séparée pour être valorisé et transformé en compost. Explications.

 

Dans le cadre de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, les collectivités ont l’obligation de proposer une solution de tri des biodéchets, soit en installant des composteurs collectifs, soit en mettant à disposition des poubelles et conteneurs spécifiques, soit encore en fournissant des composteurs individuels pour que particuliers ou professionnels fassent eux-mêmes leur compostage.

Objectif : généraliser le compostage et réduire la quantité des déchets organiques envoyés en décharge.

 

 Qu’est-ce qu’un biodéchet ? 

Les restes de repas ou produits périmés et les déchets verts (restes de tonte ou de taille, feuilles…) sont des biodéchets. Il en existe plusieurs types : les déchets non dangereux biodégradables, de jardin ou de parc, les déchets alimentaires ou de cuisine provenant des ménages, bureaux, restaurants, commerces de gros, cantines, traiteurs et les déchets comparables provenant des usines de transformation de denrées alimentaires.

Tous ces déchets sont concernés par la mesure de compostage, et devront être mis dans les poubelles marron ou dans le composteur. Les poubelles vertes resteront à destination des emballages recyclables.

 

 Pourquoi composter ? 

Composter permet de diminuer l’impact environnemental des déchets, en réduisant les émissions de CO2 créées par l’incinération de ceux-ci : si les biodéchets ne sont pas triés ni compostés, ils finissent incinérés avec les autres déchets non recyclables.

Les biodéchets étant majoritairement composés d’eau, leur incinération consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit. De plus, on brûle une ressource utile : ce qui est composté se transforme en engrais, utilisable par les agriculteurs. Les particuliers qui n’ont pas de composteur indivi­-duel peuvent récupérer du compost en déchetterie ou dans des bacs mis à disposition par leur commune.

Par ailleurs, le compostage industriel permet la production de biogaz grâce à certains biodéchets qui se méthanisent lors de leur décomposition (fumier, résidus de culture de céréales...). Captés, ces biogaz servent de carburant.

 

 Une nouvelle obligation ? 

Oui, et elle est nécessaire : aujourd’hui, le gaspillage représente dix millions de tonnes de déchets par an, ce qui correspond à 16 milliards d’euros selon le ministère de la Transition écologique. Si l’obligation de collecte concerne les 35 000 collectivités, toutes ne sont pas prêtes en ce début d’année. Pas facile en effet à mettre en place, notamment dans les métropoles.

Là où les solutions ont été mises en place, c’est aux habitants de jouer le jeu, en triant ou en compostant. Le non-respect des consignes de sa commune sera passible de 35 euros d’amen­de dès 2025.

 

  

Comment faire un bon compost ?

Étape 1 : trouver le contenant idéal, il peut être en plastique ou en bois, ou directement au sol si vous avez un jardin.

Étape 2 : équilibrer les matières “vertes” (épluchures, fruits et légumes) et les matières “brunes” (feuilles mortes, sciure, cartons ou papier journal), en alternant des couches des deux types de matière.

Étape 3 : mélanger régulièrement son compost pour aider à la décomposition.

Étape 4 : quand le bac est plein, le laisser reposer jusqu’à ce qu’il prenne une odeur de terre.

Marc de café, épluchures, coquilles d’œufs sont de très bons ajouts au compost car sources d’humus nutritif. Restes de viande ou de poisson sont déconseillés : ils attirent des nuisibles (rats, asticots) et génèrent des odeurs désagréables. Les odeurs constituent le principal désagrément du compostage, qu’il faut donc placer dans un endroit adéquat. habitant, soit trois fois moins qu’en 1950.

 

Source : Bonne Santé Mutualiste


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